Comunicado entregado por Solidaridad de Trabajadores Cubanos a los sindicatos franceses en ocasion del !ro. de Mayo/2022
Solidarité des Travailleurs Cubains
Traduction libre réalisée par l’AFDC
Une fois encore, le régime cubain exhorte les travailleuses et travailleurs cubains à venir à la soi-disant « Place de la Révolution » pour défiler le 1er mai, en commémoration de la Journée Internationale des Travailleurs. Après deux ans sans ces défilés habituellement organisés par le régime, celui-ci tentera de transformer en farce cette date importante, internationalement consacrée à la lutte ouvrière pour les droits et revendications des travailleurs, et en faire une marche pour « l’héroïsme de la résistance et le triomphe inspirateur de la créativité collective, pour les vaccins et les vaccinés » selon les déclarations du Président de la République Miguel Diaz-Canel, ce qui n’a rien à voir avec les véritables revendications pour les droits des travailleuses et travailleurs cubains, qui sont constamment violés.
Il y a soixante-trois ans avait commencé une période d’espoir. L’espoir qu’un nouveau jour se levait pour le peuple : un jour qui offrirait la reconnaissance de tous les droits pour chacun des travailleurs et qui verrait la constitution d’une Confédération de travailleurs de Cuba véritablement libre et indépendante des partis politiques et de l’État. Cependant, le régime cubain a fait tout le contraire en créant, dans le style soviétique, la Centrale des Travailleurs Cubains (CTC). Sous ce schéma toujours d’actualité, la réalité du mouvement syndical cubain et la situation des travailleuses et travailleurs sont très différentes des promesses de la Révolution et se caractérisent entre autres par :
• Un syndicat et une pratique syndicale totalement subordonnés à l’autorité du parti communiste cubain et des autorités gouvernantes ;
• des statuts de la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC) qui établissent que « la CTC et les syndicats reconnaissent de façon ouverte et consciente la direction supérieure du Parti comme l’avant-garde et la plus haute organisation de la classe ouvrière. Ils accueillent, adoptent et suivent sa politique. » ;
• un syndicat qui représente en premier lieu les intérêts politiques et économiques du gouvernement, et non pas ceux des travailleurs ;
• un État qui ne reconnaît aucune organisation syndicale indépendante. La CTC est la seule organisation syndicale reconnue. Elle est structurée, orientée et contrôlée par le Parti communiste de Cuba. Aucune expression indépendante du syndicalisme est acceptée pour collaborer avec la CTC ou pour participer à ses projets ;
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